Thor Asvald » Terminée

† PENSEZ-VOUS QUE LA NATURE DU SANG EST UNE CHOSE IMPORTANTE ? Non, une fois mort ça ne sauve personne et ça ne sert pas à grand chose.

† QUE PENSEZ DU PHÉNOMÈNE DES RÉSURRECTIONS ET DES REVENANTS ? On va dire que ça m'arrange plutôt bien !

† QUEL EST VOTRE ULTIME SECRET ? j'ai volontairement tué mes parents quand j'étais adolescent.

† DE QUELLE FAÇON LA DERNIÈRE GUERRE, AFFRONTANT HARRY POTTER ET VOLDEMORT, VOUS A-T-ELLE AFFECTÉE ? D'aucune façon puisque j'étais encore mort à ce moment là...

† SI VOUS POUVIEZ CHANGER UN ÉVÉNEMENT DU PASSÉ, QUE SERAIT-IL ? Le Congo, j'aimerais ne jamais y être allé...

† Histoire :
Berlin (DEU), 1931 ;
La grande dépression, elle avait frappé les États-Unis, l’Europe et d’autres économies qui dépendaient de celle de la Bourse. Être né à cette période n’était pas vraiment une bonne idée, mais un enfant ne demande jamais à naître, il n’est que la conséquence des choix de ses parents. Une victime collatérale dans la grande tragédie de la vie. Pourtant, dans tout ce malheur, le destin sembla vouloir qu’il ne vive pas si mal dans une famille de la petite bourgeoisie berlinoise, un brin aristocrate sur les bords. Un brin ou peut-être trois, voir davantage avec un paternel issu des anciens restes de la noblesse prussienne. Une époque révolue pour certains, et une réalité parfaitement palpable pour d’autres. Officier allemand ayant participé à la grande guerre, Gereon Jäger von Weiberg avait à cœur de voir l’ancienne puissance allemande revenir sur le devant de la scène internationale en prenant part à quelques machinations qui visaient à faire tomber des têtes pour en placer des nouvelles en faveur du nouveau régime.

L’histoire sait ce qu’il en a résulté, grandir dans une Allemagne à la merci d’un dictateur à la pilosité douteuse n’était pas vraiment envisageable. Malgré tout, le petit Hans Jäger connu des premiers années de vie plutôt paisible avec une mère aimante et un paternel plutôt présent. Jusqu’au milieu des années 30 où Gereon avait pré-senti que le vent était entrain de tourner et qu’il aurait tôt fait de mettre sa famille à l’abri.

Copenhague (DNK), 1936 ;
Si le petit Hans avait déjà entendu sa mère, Inga, s’exprimer en danois du temps où ils vivaient encore à Berlin, il se retrouvait à présent entre deux mondes. La grande maison familiale du côté maternel faisait face à la mer. Par temps clair on pouvait observer la Suède se détacher sur le lointain. Quelle merveille pour un enfant de cinq ans de grandir loin de la folie de la capitale du Reich allemand, avec sous le nez des paysans qui frôlaient le fantastique. A cette époque il jonglait naïvement entre l’allemand et le danois, écorchant quelques mots au passage avec une maladresse adorable. De quoi assurer au bambin de grandir dans une douceur relative, n’ayant pas à subir la folie des hommes. Il fit également la découverte de la magie, pour le plus grand plaisir de sa mère qui avait rangé sa baquette depuis qu’elle s’était installée à Berlin. Voilà que s’ouvrait à lui une perspective bien différente à présent.

Mais la paix ne devait être que de courte durée, car même si le Danemark se voulait neutre dans les conflits à venir, il ne devait pas échapper à la folie de conquête de son voisin germanique. Avant même l’invasion, la famille Søndergaard-Jäger quitta Copenhague pour le Royaume-Uni.

Édimbourg (UK), 1943 ;
Thor Søndergaard, avait abandonné ses origines allemandes pour ne conserver que la nationalité de sa mère, danoise. Son père s’était fait engloutir par le chaos de la guerre, resté à Berlin depuis tout ce temps pour s’assurer les faveurs du despote en place. Mère et fils n’avaient reçu de lui que quelques lettres, mais elles se faisaient à présent bien rare, ne voulant pas attirer l’attention sur cet échange. Il fallut abandonner l’allemand au profite de l’anglais et du danois. Dans cette tentative désespéré de fuir, il n’était même plus question de rejoindre la moindre école de magie, Inga lui ferait l’apprentissage à la maison.

Jungle tropicale (COG), 1955 ;
La chaleur était étouffante à cause de l’humidité qui frôlait dangereusement les 100 %. Pas de quoi démotivé la petite troupe qui arpentait la forêt sur une piste sinueuse. Ils avaient des mines d’aventurier, même le plus jeune avec son chapeau sur la tête entrain de scruter les hauteurs. La saison des pluies était un fléau terrible avec lequel ils devaient présentement composé. Mais pour trouver un trésor, ils étaient prêts à tout. Braconnages, pillages, massacres, c’était une bien étrange vie que celle que menait à présent Thor. Personne ne savait ce qui avait poussé un garçon de bonne famille à sombrer comme c’était son cas. L’Afrique semblait avoir un bien étrange pouvoir sur les gens, elle semblait révéler ce qu’il y avait de meilleur et de pire. Dans son cas, c’était sans doute le pire.

Après plusieurs jours de marche, à trébucher sur des centaines de racines, le temple se trouvait devant eux. La végétation avait poussé, forçant la pierre à céder par endroit pour laissez place aux arbres majestueux. A l’intérieur, un trésor dont l’histoire n’était pas pour les enfants de cœur. Personne ne sait comment cette expédition s’est terminée, certains survivants racontaient qu’ils avaient vu des monstres. Bientôt la plus part de ceux qui y avaient participé furent réduit au silence, tantôt leur mémoire leur jouait des tours, tantôt ils niaient parfaitement avoir un jour été dans cette jungle...

Londres (UK), 2000 ;
L'air lui manquait, il était entrain d'étouffer et puis soudain, ses poumons se remplissaient à nouveau. Le souffle était saccadé, douloureux. C'était comme s'il respirait pour la première fois. Thor se mit à tousser, cracher. Il se retrouva sur le ventre, une violente douleur s'éveilla dans son crâne. Il avait la tête d'un homme qui avait pris une cuite plutôt chargé. Il n'en était rien. Autour de lui, le monde commençait à prendre forme. Sous ses mains, il sentait le contact de la terre battu, il commençait à en sentir l'odeur aussi, à ça venait se mélanger celle de l'humidité. L'endroit était sombre, froid. Il n'y avait qu'un trait de lumière qui perçait les ténèbres. Il commençait à se souvenir… Une cave, il était dans une cave. Sitôt il plaqua les mains sur sa gorge, le souvenir foudroyant qu'on venait de la lui trancher. Rien, pas la moindre trace de sang sur ses doigts, par la moindre odeur non plus. Pourtant, sur sa peau courait une cicatrice là où la lame avait fait son office. Affrontant les souffrances qui s'estompaient lentement, il tâtonna à la recherche des escaliers qu'il parvint à gravir non sans mal. Là, il se retrouva dans le couloir d'une maison qu'il ne connaissait pas… ou du moins qu'il ne reconnaissait pas. Son regard se posa sur les photos dans le couloir de l'entrée. Il y avait… quelque chose d'étrange. L'homme ne parvenait pas à savoir quoi. Mais une fois à la fenêtre du salon, le regard porté sur l'extérieur, il lui sembla commencer à comprendre les choses...

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